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" LE POINT DU JOUR "

Chapitre 1 : Le pont franchi, les fantômes vinrent à sa rencontre

NOUS AVONS BESOIN DE VIVRE, ET DE CROIRE A CE QUI NOUS FAIT VIVRE, ET QUE QUELQUE CHOSE NOUS FAIT VIVRE.

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Antonin Artaud

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metteur en scène : Jean-François Matignon

Production Fraction

avec le soutien du Théâtre des Carmes et du théâtre de la Colline
Fraction est subventionnée par la Drac Paca, la Région Paca, la Ville d’Avignon

 

Flash-back 

En 2011, nous avons joué un spectacle intitulé Forever young. L’histoire débutait le jour où l’enregistrement de la voix de Gilles, disparu, parvenait mystérieusement à Léo et Léa. Ce jour-là, les fantômes venaient à la rencontre du frère et de la sœur. 2011, 1977. Le Grand Jeu auquel ils se livraient à la demande de Gilles, l’ami et l’amant – fonder sur un plateau une cellule à l’écart du monde, aux couleurs de leurs utopies et de leurs amours, au risque de flirter avec la séparation qui éloignerait à tout jamais- reconstituait ce qui avait été et avait fait ce qu’ils étaient devenus.

Le Point du Jour 

Le Point du Jour est un « théâtre – roman » qui comportera plusieurs chapitres. Franchi le pont, les fantômes vinrent à sa rencontre en est le premier. Comme dans Forever young, il s’agit de raconter l’histoire de nos vies, avec « leurs chemins contournés et creux, pleins d’abrupt et de rêves ». C’est un roman théâtral bricolé à partir d’évènements vécus mais aussi rêvés, et dont l’écho, même s’il est imaginaire, est toujours assourdissant.

L’art du fragment 

Alfred Hitchcock aimait à dire : Le cinéma pur est l’assemblage de morceaux complémentaires de pellicule, de la même manière que les notes de musique combinées ensemble forment une mélodie. La matière du théâtre que je veux façonner ici est un « assemblage de morceaux complémentaires », fragments extraits de textes de théâtre, de romans, de poèmes, de musiques et de films. Nous inviterons Antonin Artaud, Franz Kafka, Didier Georges Gabily, Ingmar Bergman, Leos Carax, Luchino Visconti, Alfred Hitchcock, François Truffaut, Sergio Leone, Gérard Manset, Léonard Cohen, David Bowie, Jean Sébastien Bach, Bernard Herrmann, Bob Dylan

 

Cinéma 

La phrase titre de ce 1er chapitre figure sur un carton du film de Murnau, Nosferatu. Le cinéma est au cœur de ce spectacle. L’amour du cinéma. L’empreinte laissée en moi par la vision de certains films est le socle sur lequel il se bâtit. Elle esquisse le dessin d’un rapport au monde, d’une vision de la vie nourrie de l’admiration que je porte à certains films de cinéma.

 

Consolation

Parmi d’autres œuvres de cinéastes, celle d’Ingmar Bergman m’accompagne depuis mon adolescence. Un jour, le réalisateur de Persona a écrit cette phrase : « Un film - consolation, un film pour consoler… Si je pouvais arriver à ça, quelle grande délivrance ce serait. »  La question qui m’anime dans Le Point du jour est celle-ci : Comment accomplir aujourd’hui au plateau un geste théâtral qui serait notre œuvre – consolation ? En retrouvant certaines figures de Forever young, en accueillant des nouvelles, en les immergeant dans une version revisitée du lieu scénique que nous avions imaginé en 2011. Et que ce lieu en devenir perpétuel devienne, provisoirement, un abri commun contre la brutalité du monde, une autre scène habitée aussi par des fantômes familiers.

Les mots de Jean-Luc Godard, « La représentation console de ce que la vie est difficile, mais la vie console de ce que la représentation n’est qu’une ombre », résonnent fort à mes oreilles.

 

Jean-François Matignon

© Laurence Bardini

 

 

Les 8 et 9 novembre 2018 à 20h30

au Théâtre des Carmes - Avignon

Dates passées

 

Les 8 et 9 nov 2018 à 20h30 [ Théâtre des Carmes - Avignon ]

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